Le Comité des finances locales souhaite une réforme de critères de la DSU Abonnés
Jusqu'où neutraliser les effets de seuil ?
Le groupe de travail, créé au sein du Comité des finances locales pour travailler sur la réforme de la DSU, a examiné les effets des différentes dispositions du projet de réforme. Les simulations réalisées par la Direction générale des collectivités locales (DGCL) démontrent que la réforme va dans la bonne direction : les montants versés aux communes éligibles passe de 83 à 90 euros par habitant ; les écarts entre les montants de DSU perçus par les communes éligibles à la part cible et ceux des communes qui n'y ont pas droit se réduisent.
Les critères de ressources et de charges utilisés pour sélectionner les communes éligibles à la DSU sont inadaptés
Tel est le constat de nombreux membres du CFL qui pourraient proposer de corriger la réforme de la DSU, en vue de l'examen du projet de loi de finances pour 2017. En outre, selon le directeur en charge de l'économie et des finances territoriales à l'association France urbaine, il existe une volonté de mieux prendre en compte les critères de charges, à savoir l'étendue du parc de logements sociaux de la ville, le nombre des personnes couvertes par des prestations logement et le revenu moyen des habitants. Il serait donc envisagé de surpondérer ces critères qui comptent aujourd'hui pour 55%, par rapport au potentiel financier (45%).
Le critère « potentiel financier » est également critiqué par le CFL : son calcul est fondé sur les valeurs locatives obsolètes et il n’intègre pas les flux de péréquation. En outre, une meilleure prise en compte du critère du revenu des habitants favoriserait les communes pauvres, révèlent des simulations de la DGCL. Si son poids passait de 10 à 30% (celui du potentiel financier diminuant en même temps de 45 à 25%), 34 communes non éligibles en 2017 le deviendraient.
Des corrections de la réforme de la DSU seront-elles intégrées au projet de loi de finances pour 2017 ? Et celle-ci va-t-elle effectivement s'appliquer l'an prochain ? L'incertitude demeurera tant que son sort sera lié à celui de la réforme de la DGF. Dans l’attente, les élus locaux soulignent leur volonté d'aboutir, dès l'automne, à une réforme de la péréquation communale et intercommunale.
Jacques KIMPE le 26 mai 2016 - n°360 de La Lettre des Finances Locales
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