La baisse des bases de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires en 2025 Abonnés
Prenons un exemple théorique mais qui correspond à la réalité constatée :
– En page 2 de l’état 1259, les services fiscaux indiquent avoir procédé à 150 de dégrèvement de bases en 2024 (donnée N-1) au sein des 1 000 de bases définitives 2024.
– Autrement dit, les bases réellement taxées en 2024 ont été de 1 000 – 150 = 850, et non pas de 1 000. Les communes et EPCI n’en ont rien vu car l’État n’a pas refacturé les dégrèvements. Or les services fiscaux partent de la donnée recalée (ici de 850) pour déterminer les bases prévisionnelles 2025. Après application de la majoration forfaitaire de 1,7 %, ils tombent peu ou prou sur 864.
Les communes avaient déjà observé ce phénomène entre 2023 et 2024 puisque l’État n’avait pas suffisamment ajusté à la baisse les bases notifiées en 2024. La question est de savoir si ces erreurs de déclaration seront maintenues à l’avenir. On constate que les bases prévisionnelles 2025 reviennent globalement au niveau de 2022. Faudra-t-il repartir de cette base, ou même de celle de 2021 (en les indexant des revalorisations forfaitaires intervenues depuis lors) pour obtenir un montant cohérent pour les années futures ? Toujours est-il que le recentrage des bases de THRS inscrit dans la loi de finances 2025 pour les seules résidences secondaires n’est finalement pas en cause ici. Il faudra donc s’attendre à un autre ajustement à la baisse dans le courant de l’année, normalement neutralisé grâce à une compensation d’exonération.
(Analyse du cabinet Michel Klopfer)
Paul Durand le 24 avril 2025 - n°555 de La Lettre des Finances Locales
- Conserver mes publications au format pdf help_outline
- Recevoir par mail deux articles avant le bouclage de la publication.help_outline
- Créer mes archives et gérer mon fonds documentairehelp_outline
- Bénéficier du service de renseignements juridiqueshelp_outline
- Bénéficier du service InegralTexthelp_outline
- Gérer mon compte abonnéhelp_outline