En 2017, plusieurs éléments telles la revalorisation du point d'indice servant au calcul du traitement des agents, la montée en charge du dispositif sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR), de même que la reprise de l'investissement public local (autour de + 6 %) ont conduit à une accélération des dépenses locales (+ 2,5 points). Mais cette année, selon le gouvernement, la croissance des dépenses locales liées à la masse salariale ralentira, du fait notamment du gel du point d'indice, du report de la mise en œuvre du plan PPCR et de la baisse du nombre de contrats aidés. Ce document rappelle également que l'engagement des collectivités et intercommunalités à maîtriser leurs dépenses de fonctionnement dans le cadre des contrats prévus par la loi de programmation des finances publiques pour 2018-2022 sera un facteur de modération. L'évolution des effectifs sera sous surveillance. Pour l'ensemble du secteur public, la masse salariale devrait enregistrer, en 2018, une augmentation de 0,3% en volume (après +1,2% en 2017). L’objectif d’évolution de la dépense de fonctionnement, fixé à 1,2% (inflation comprise), serait ainsi globalement respecté. Le gouvernement table enfin sur une poursuite, en 2018, de la hausse de l'investissement public local (+ 5,7%), en raison de l'accélération de la mise en œuvre des projets des élus municipaux et intercommunaux, parvenus à la cinquième année de leur mandat. Globalement, la dépense locale devrait donc progresser cette année de 1,4 % ou 1,5 % (contre 2,5 % en 2017). De leur côté, les recettes des collectivités territoriales pourraient croître de 2,2 % en 2018 (1,6 % en 2017).
Jacques KIMPE le 26 avril 2018 - n°402 de La Lettre des Finances Locales