Les délégations du maire aux adjoints et conseillers municipaux, dans le domaine des finances Abonnés
Les arrêtés de délégation doivent être précis
Il est de jurisprudence constante que le contenu des délégations doit être formulé en termes suffisamment précis pour que la légalité des décisions que peut prendre un adjoint ou un conseiller délégué soit avérée. Pour être régulière, une délégation doit, en effet, porter sur des attributions effectives, identifiées, de façon suffisamment précise, pour permettre d’en apprécier la consistance. Des délégations qui se bornent à charger leurs titulaires de suivre les réalisations municipales dans différents quartiers de la ville étaient trop imprécises s’agissant de la nature et des limites des fonctions déléguées (C. E., 21/07/2006, commune de Boulogne-sur-Mer, n° 279504). De même, un arrêté qui chargerait un élu de l'exécution du budget ne l'autoriserait pas, pour autant, à négocier les tarifs, même en cas de subdélégation du maire, dans la fourchette qui aurait été arrêtée par l'assemblée délibérante.
Notons que le Conseil d’État a estimé que des délégations insuffisamment précises ne justifient pas l’octroi d’indemnités.
Les arrêtés de délégation doivent être affichés et publiés au recueil des actes administratifs pour les communes de plus de 3 500 habitants. Il sont transmis au contrôle de légalité.
Le signataire d'une décision par délégation doit toujours faire précéder sa signature de sa fonction et de la mention de sa délégation.
Les délégations ne peuvent pas se recouper
Deux ou plusieurs élus ne peuvent pas avoir la même délégation. Dans cette hypothèse, le maire précisera que l'un d'entre eux exercera en l'absence de l'autre ou alors il délimitera les domaines dans lequels s’exerce la délégation. Ainsi, en ce qui concerne les finances, la gestion financière du domaine public routier pourra être confiée à un adjoint et celle des bâtiments à une autre élu sans difficulté.
Le maire peut donner, sous sa surveillance et sa responsabilité, par arrêté délégation de signature : 1°au directeur général des services et au directeur général adjoint des services de mairie ; 2° au directeur général et au directeur des services techniques ; 3° aux responsables des services communaux » (art. L. 2122-19, CGCT).
Jacques KIMPE le 22 mai 2014 - n°315 de La Lettre des Finances Locales
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