Éditions Sorman

Ces taux sont "très compétitifs", selon Finance active. L'Observatoire de la dette des collectivités locales pour 2015 confirme que la dette des collectivités est plus sûre et son financement moins coûteux.
En atteignant un taux de 2,95%, le coût moyen de la dette a enregistré en 2014 son plus bas niveau depuis 2005. En 2009, ce taux était de 2,97%. Il est monté à 3,29% à la fin de 2011, avant d'entamer une décrue et d'atteindre 3,05% à la fin de 2013.
Ce taux moyen masque des disparités importantes. Pour les villes et les intercommunalités de plus de 100 000 habitants, le coût de la dette a été également inférieur à 3%, en 2014 (2,92%). À l'opposé, les communes et intercommunalités de moins de 10 000 habitants ont dû s'acquitter en 2014 d'un taux de 3,70%, soit le taux le plus élevé. "Elles empruntent moins régulièrement et possèdent une dette davantage à taux fixe".
Les collectivités ont obtenu des taux d'intérêt "très compétitifs", s'élevant en moyenne à 2,40% en 2014 (pour une durée moyenne de 17 ans). La faiblesse de ces taux s'explique par la présence de nombreux acteurs concurrents sur le marché, le recours accru à des financements alternatifs comme les émissions obligataires et la politique de taux d'intérêt bas pratiquée par la Banque centrale européenne. En 2014, les financements proviennent pour 53% des besoins de financement des collectivités notamment pour les communes et les intercommunalités de moins de 10 000 habitants. Principal partenaire bancaire des collectivités locales, le groupe BPCE a financé l'année dernière plus de 35% des nouveaux crédits bancaires contractés par celles-ci. Avec la Banque Postale et le Crédit Agricole, il assure près des trois quarts du financement des nouveaux prêts aux collectivités.

Jacques KIMPE le 30 avril 2015 - n°336 de La Lettre des Finances Locales