Les idées parfois insolites pour faire des économies Abonnés
Les 80 habitants de Peyrissas, un village de la Haute-Garonne, ont accepté de donner de leur temps à leur commune pour effectuer des travaux d’intérêt général. L’enjeu était d’éviter une dépense trop importante d’argent public et la hausse consécutive des impôts locaux. Ils ont ainsi participé à l’entretien de la commune en aménageant le chemin qui mène au cimetière. Cette journée de travail permettrait au village, selon le maire, de faire une économie de 2.500 à 3.000 euros. Les 25 habitants de la même commune avaient auparavant décidé de procéder par eux-mêmes au nettoyage de leur territoire, sur une demi-journée.
La vente du bâtiment de la préfecture
Une commune à décidé de vendre l’immeuble abritant la préfecture sur le site internet leboncoin.
Blouson polaire
Le maire de Vilaines-la-Juhel (Mayenne), M. Daniel Lenoir, a décidé d’offrir à chacun de ses agents un vêtement chaud pour passer l’hiver. Il explique que ce blouson polaire « doit permettre d’accepter un degré de moins dans les bureaux sans diminuer le confort ».
Voici d’autres exemples, certainement plus ordinaires
Ombrières photovoltaïques
Le Mans s’est lancé dans l’autoconsommation d’énergie solaire. L’agglomération a beaucoup accéléré la mise en place d’ombrières photovoltaïques et de bornes de rechargement. La production actuelle dépasse l’équivalent d’un million de kilomètres rechargés. Les 12 000 places de stationnement qui sont recouvertes fourniront l’équivalent de la consommation de 1 200 foyers. L’usager utilise sa carte de bus ou, à défaut, scanne, avec son smartphone, le QR code fixé sur la borne. Une page Web s’ouvre alors pour permettre un règlement grâce à la carte bancaire.
L’eau recyclée au stade
Beaucoup de communes se tournent vers l’eau de récupération pour arroser les installations sportives. Aussi l’arrosage du stade de foot de Saint-Christophe-du-Ligneron ne s’effectue plus en utilisant l’eau potable. La quantité utilisée était en moyenne de 2 500 m³, pour une facture de 2 700 € hors abonnement. Une canalisation a été réalisée pour récupérer les eaux de la toiture de la salle des sports. Un bassin de rétention, étanche de 700 m3, et incluant un système de pompage, a aussi été installé. Le stade de Baugé (Maine-et-Loire) est, de manière similaire, arrosé avec de l’eau grise en provenance de la station d’épuration, et qui n’est donc pas potable.
Moins un degré dans le bassin
Comme à Nantes, les élus de Pornic Agglo ont pris la décision de baisser la température de la piscine. Les températures ont donc baissé d’un degré depuis le 19 septembre. C’est le cas de l’eau des bassins sportifs, qui est passée de 28,5° à 27,5°. Le bassin ludique est passé à 29°, et la pataugeoire à 30°. Cette nouvelle régulation des thermomètres devrait permettre à Pornic Agglo, qui est gestionnaire de la piscine, de réaliser une économie d’énergie de l’ordre de 7 %. On observe une même politique à Lude (Sarthe) où la maire, Mme Béatrice Latouche, ne veut pas envisager une fermeture qui coûterait très cher, alors même que l’équipement engendre déjà un déficit de 250 000 à 300 000 €. Les quatre piscines de la municipalité d’Angers ont elles aussi décidé de baisser la température de l’eau des bassins, qui passe de 28 C° à 27C°.
Moins d’illuminations
Les éclairages de Noël ont subi une cure d’austérité dans de nombreuses communes. L’éclairage des façades des sites patrimoniaux de la ville d’Angers (Maine-et-Loire) a ainsi été interrompu à partir de 23 h. Les deux heures d’éclairage en moins, pour la cinquantaine de sites publics concernés, représentent une économie de 40 % réalisée en une année. La ville avait déjà en ligne de mire les éclairages de Noël : l’éclairage est assuré de 17 h à 23 h, et non plus de 16 h 30 à minuit comme auparavant. Cette heure trente de gagnée équivaut à 20 % d’économies d’énergie. À Paimbœuf (Loire-Atlantique), la période d’illumination de Noël est réduite du 16 décembre au 15 janvier, et les illuminations sont éteintes la nuit, sur les mêmes plages horaires que l’éclairage public.
Moins de publications
La commune de Nozay (Loire-Atlantique) a décidé qu’elle transformait en bimestriel le bulletin municipal, qui comporterait vingt pages et deux encarts publicitaires par numéro. Il s’agit d’une mesure d’économie pour anticiper l’augmentation du prix du papier.
Le rétrofit des cars scolaires régionaux
C’est l’une des mesures annoncées dans le plan sobriété du conseil régional des Pays de la Loire. Outre la rénovation énergétique des lycées et un plan led pour chasser les ampoules trop gourmandes en électricité, l’assemblée régionale a entamé un « rétrofitage » de ses cars scolaires. Il s’agit d’aller vers la décarbonation des autocars, c’est-à-dire de remplacer les moteurs diesel par des moteurs électriques ou à piles à combustible. La région Occitanie a ainsi converti quinze autocars à l’hydrogène. Des kits de retrofit commencent à être commercialisés. L’objectif est de faire baisser la consommation en carburant, et ainsi la pollution.
Paul Durand le 27 mars 2025 - n°553 de La Lettre des Finances Locales
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