Une étude de la DGCL classe les communes en 5 profils budgétaires et financiers Abonnés
La classe 1 regroupe des communes ayant les volumes budgétaires par habitant les plus importants : recettes et dépenses de fonctionnement par habitant y sont plus élevées qu’ailleurs. L’épargne brute par habitant est également supérieure à la moyenne ; ces communes, ont plutôt une gestion équilibrée de leur budget. Bien que la dette soit conséquente (908 euros par habitant, pour une moyenne de 867 euros/h) leur capacité de désendettement est plus courte que pour l’ensemble des communes (4,9 ans contre 5,4 ans). L’investissement est donc par une épargne suffisante. Les communes urbaines sont surreprésentées (26,9 % contre 20,1 %) ainsi que les communes touristiques (8,3 % contre 5,9 % en moyenne).
La classe 2 rassemble les communes ayant les plus faibles volumes budgétaires. Les dépenses et recettes de fonctionnement par habitant sont près de deux fois moins élevées que celles de la classe 1. Les dépenses d’investissement sont les plus faibles, avec 148 euros par habitant contre 296 euros/h en moyenne. En conséquence, leur endettement est moins lourd que la moyenne ; le revenu moyen par habitant y est moins élevé que la moyenne (12 500 euros). Cette classe regroupe plus d’un quart des communes.
La classe 3 rassemble les communes investisseuses-emprunteuses… Le niveau moyen d’investissement par habitant est de 368 euros/h contre 296 euros/h en moyenne. Comme pour la classe 1, les communes urbaines y sont surreprésentées. Mais contrairement à celles-ci, leur épargne brute et leurs recettes d’investissement ne suffisent pas à combler leur besoin de financement : les communes de la classe 3 doivent emprunter pour investir. Le niveau moyen d’emprunts par habitant y est de fait le plus élevé des cinq groupes de communes (164 euros/h, contre 83 euros/h en moyenne), et leur taux d’endettement aussi. Cette classe regroupe près d’un quart des communes.
La classe 4 (10 % des communes) représente les communes qui dégagent un niveau élevé d’épargne brute. Elle regroupe des communes pour lesquelles les recettes de fonctionnement sont sensiblement supérieures aux dépenses de fonctionnement. Les volumes budgétaires par habitant ne sont pas très élevés, mais leur niveau d’épargne brute est élevé, ce qui leur permet de financer leurs investissements sans emprunter. Ces communes ont une dette très faible. Elles relèvent d’une gestion prudente avec une aversion au risque financier assez marquée. Il s’agit essentiellement de communes rurales (95%).
La classe 5 (5% des communes) représente les communes en difficultés financières. Leurs dépenses de fonctionnement par habitant sont supérieures à leurs recettes de fonctionnement, elles ont donc une épargne brute négative. Leurs recettes d’investissement, bien que supérieures à la moyenne ne suffisent alors pas à financer les dépenses d’investissement.
L’étude montre que les situations des communes ne sont pas figées. L’état des communes des classes 1,2 et 4 est plutôt pérenne alors que celui des classes 3 et est plus transitoire.
Jacques KIMPE le 03 janvier 2019 - n°416 de La Lettre des Finances Locales
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